Restrictions des accueils au Tichodrome pour certaines espèces

Suite à la canicule du mois de juin, de très nombreux animaux ont été accueillis au Centre de sauvegarde de la faune sauvage de l’Isère : 425 durant le seul mois de juin, ce qui représente une augmentation de 50% par rapport au mois de juin 2018. Un tel afflux n’était jamais arrivé en 8 années d’existence.

Cela représente donc une importante surcharge de travail au niveau des soins, mais aussi de l’accueil téléphonique, avec plus de 50 appels quotidiens à gérer et des dizaines  d’animaux qui arrivent chaque jour !

Au 1er juillet 2019, l’augmentation sur les 6 premiers mois de l’année est de 20% par rapport à 2018, ce qui représente près de 200 animaux en plus. Cela a bien sûr un impact fort en termes organisationnel, logistique et financière. En effet, cette augmentation représente un surcoût évalué à plus de 10 000 euros (nourriture, médicaments...). Le Tichodrome n’existant que grâce aux dons, adhésions et quelques subventions privées ou publiques, son équilibre financier déjà délicat risque d’être fortement compromis.

Pour éviter que le Tichodrome ne soit débordé au point de ne plus pouvoir accueillir d’animaux pendant plusieurs jours (ce qui est le cas actuellement dans d’autres centres de la région Rhône-Alpes), l’équipe a décidé d’élargir ses restrictions à certaines espèces, dont les martinets noirs qui sont situés dans des secteurs éloignés et difficiles à rapatrier vers le Tichodrome : les secteurs de Vienne, et du Nord Isère.

Les jeunes martinets, tombés des toits surchauffés, représentent une grande partie des arrivées à cette période. Or, c’est une espèce qui demande beaucoup de temps (6 repas par jour, gavage individuel) avec une nourriture très onéreuse et spécifique (grillons). Depuis le mois de mai, ce sont 3 fois plus de martinets qui ont été accueillis en 2019 par rapport à 2018.

Nous espérons qu’un retour à la normale pourra rapidement intervenir, en fonction des conditions climatiques et du nombre d’animaux qui continueront à arriver. Ces restrictions nous permettront de rester en mesure d’accueillir les nombreuses autres espèces sauvages, et notamment des espèces patrimoniales dont les effectifs sont fragiles.

Nous donnerons des conseils en fonction des sollicitations, mais nous insistons sur le caractère exceptionnel de ces refus temporaires, et notamment pour le Martinet noir qui est une espèce protégée.

Vous pouvez aider le Tichodrome pour la prise en charge de ses nombreux pensionnaires en effectuant un don ou une adhésion.

Merci pour votre compréhension !