Comme vous le savez, la société entière est impactée par la situation sanitaire actuelle et le Tichodrome ne déroge pas à cette réalité. Mais, en détails, comment notre activité de Centre de sauvegarde de la faune sauvage est-elle impactée ?
Notre activité d'accueils d'animaux en soins s'est amoindrie pour représenter -48% en mars et -94% pour la 1ere quinzaine d'avril (par rapport à la même période en 2019).
Nous n'accueillons plus d'animaux (ou de rares cas) au Tichodrome car notre équipe a dû se restreindre au minimum (plus de présence de bénévoles retraités, de service civiques, d'éco-volontaires...) et également, pour éviter le déplacements de diverses personnes et bénévoles, alors que le confinement national est de mise.
La présence du personnel formé et salarié est donc une obligation dans notre fonctionnement, même si des journées de télétravail administratif sont mises en place. Pas de chômage partiel donc, et les frais liés aux salaires doivent être assumés.
Si le nombre de pensionnaires est moindre, nous sommes en revanche très sollicités par téléphone car les causes de blessures liées aux chocs vitres, prédation par les chats domestiques, sortie du nid des oisillons.... sont non impactées par le confinement ! Au contraire, les gens étant présents chez eux, ils sont témoins d'un accident ou sont plus attentifs à un animal en détresse dans leur jardin.
En l’occurrence, l'augmentation des appels sur la 1ere quinzaine d'avril est de +42% par rapport à cette période en 2019.
Nous conseillons alors les découvreurs pour qu'ils élèvent ou soignent eux mêmes les animaux, à l'aide de protocoles détaillés que nous avons rédigés, en plus des suivis téléphoniques réguliers et d'aide vétérinaire ponctuelle. Outre ces cas en Isère, nous le faisons aussi pour des animaux découverts dans des départements où les centres sont fermés ou non encore opérationnel (Drôme, Rhône, Ardèche, Savoie...). Nous passons donc beaucoup de temps et de conseils pour ces cas aussi (20% des appels).
D'autre part, le printemps est, en temps normal, la période de reprise des stands et événementiels auxquels participait le Tichodrome, sans oublier notre Assemblée Générale de fin mars. Ces rendez-vous étaient autant de circonstances où le Tichodrome réalisait un "chiffre d'affaire" d'adhésions et dons, mais aussi de ventes via la boutique de soutien. Pour le mois de mars 2020, nous accusons -91% de recettes de vente de notre boutique, tendance qui va se confirmer, voire s'accentuer pour le reste du printemps. Nous devions en effet participer à plusieurs manifestations inter-associatives, dont certaines ont été annulées, et d'autres reportées.
En 2019, notre capacité d'auto-financement était de 50%, via les dons, adhésions et ventes. Cela nous permet d'être moins dépendants des aléas liés à l'obtention ou non de subventions publiques ou de possibilités d'emplois aidés.
Pour la pérennité du Tichodrome, il est important de garder ce cap d'auto-financement. Nous encourageons donc le public, découvreur ou non des animaux, à nous soutenir à la mesure de leurs possibilités, qui , nous le savons, peuvent être également impactées. Cela peut aussi être sous la forme de dons en nature (croquettes, pâtée A/D, lait maternisé...voir notre site internet). Toutes ces formes d'aide ouvrent droit à une réduction d'impôt à hauteur de 66% de la somme.
Nous vous remercions par avance pour votre aide et votre soutien !
L'équipe du Tichodrome.